Publié dans Politique

Palais de Mahazoarivo - Ruphin Zafisambo nouveau Premier ministre

Publié le lundi, 06 octobre 2025

Une page se tourne au Palais de Mahazoarivo. Hier soir, le Président Andry Rajoelina a officialisé la nomination du Général de division Fortunat Ruphin Zafisambo au poste de Premier ministre de Madagascar. Il succède à Christian Ntsay, en fonction depuis 2018, remercié en même temps que son Gouvernement le 29 septembre dernier suite aux manifestations et les revendications de la Gen Z. Cette nomination marque une nouvelle étape dans la stratégie présidentielle, entre recherche de stabilité politique et volonté de réforme profonde de l’appareil d’Etat.

Issu de la promotion Rainandriamampandry du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS), le Général Zafisambo n’est pas un inconnu dans les couloirs du pouvoir. Ancien directeur du cabinet militaire de la Primature, il a occupé plusieurs fonctions stratégiques depuis son entrée dans la haute administration : d’abord secrétaire général adjoint du Gouvernement par décret en 2019, puis Général de brigade et proche collaborateur du Premier ministre sortant. Son profil, à la fois rigoureux et technicien, incarne une culture de discipline et de loyauté, deux qualités que le Chef de l’État a clairement placées au cœur de ses critères de sélection.

Une mission à haut risque

Le nouveau Premier ministre dispose de six mois pour convaincre. Le Président Rajoelina a fixé les règles du jeu : le succès prolongera son mandat, l’échec entraînera son départ. Ce délai serré traduit une exigence politique forte : celle d’un redressement rapide, visible et crédible. La mission confiée à Ruphin Zafisambo est double : restaurer la confiance des citoyens envers l’Etat et relancer la dynamique gouvernementale autour de priorités nationales concrètes — infrastructure, sécurité, emploi, et gouvernance locale. En plaçant un militaire à la tête du Gouvernement, le Président mise sur la rigueur et l’efficacité d’un homme de terrain. Mais la réussite du nouveau Premier ministre dépendra de sa capacité à concilier fermeté et dialogue, discipline et concertation politique. Il lui faudra également s’entourer d’une équipe énergique, capable d’exécuter rapidement les réformes administratives exigées et de répondre aux attentes sociales croissantes.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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